Historique
Riche d'une histoire qui fonde ses compétences et ses analyses sur la réflexion, la formation et l'action au
services des femmes et de leurs droits.

Comment, après le traumatisme de la guerre 39-45, aider les jeunes femmes à prendre leur place dans la vie
du pays, socialement, économiquement et politiquement, place qu'elles étaient en droit de revendiquer compte
tenu du rôle qu'elles avaient eu pendant ces années où les hommes étaient absents?

C'est le défi qu'ont relevé en 1946, des femmes protestantes en créant le "Mouvement Jeunes femmes ":
Jeanne Lebrun, Suzettte Duflo, Sylvaine Moussat
.
Le premier groupe Jeunes Femmes, celui de Saint Cloud, aborde la première réflexion menée dans le
mouvement : l'éducation sexuelle des enfants.

Bien qu'il se démarque du protestantisme, le mouvement est reconnu par l'Eglise Réformée comme interlocuteur.
En 1957, les statuts stipulent que le mouvement sera un lieu de rencontre pour celles qui vivent leur foi, et         

celles qui ne la partagent pas, pour s'aider mutuellement à faire face à leurs responsabilités. En 1971, la
référence à Jésus Christ disparaît des statuts.

A travers la réflexion menée à Jeunes Femmes, qui part toujours du vécu des adhérentes, le mouvement va
devenir un mouvement de promotion et de défense du droit des femmes et de la dignité humaine.Ces deux
évolutions parallèles, vont se traduire dans les statuts en 1998, le mouvement se déclare féministe et laïque.

Mais cette décision ne marque pas un changement dans les actions puisque, dès1952, il est auprès du Docteur
Weil Hallé pour fonder le
M.F.P.F. et un tiers des animatrices du Planning familial sont "Jeunes Femmes".

Donc le Mouvement Jeunes Femmes est féministe et laïque. Ses engagements dans les combats menés pour
le droit à la contraception et à l'I.V.G. au côté du Mouvement Français pour le planning familial en 74, et
aujourd'hui au sein de la
C.A.D.A.C. ne sauraient être menés dans un autre cadre.

Après une longue réflexion dans le mouvement qui a débuté en 87, un colloque en 97 : "Laïcité, j'écris ton
nom",
Jeunes Femmes approuve les mesures prises pour préserver l'école des manifestations vestimentaires


d'appartenances religieuses. Nous avons dépassé l'aspect individuel de l'interdiction du port du voile à l'école,               Courrier: 201 bis ave. Gambetta
qui, effectivement peut conduire à l'exclusion de l'école de jeunes musulmanes dont le sort ne nous est pas                                    81000 Albi
indifférent, pour affirmer notre position en faveur d'un respect strict de la laïcité, non seulement à l'école, mais
aussi dans les services publics L'école doit demeurer le lieu d'accès aux connaissances en dehors de toutes
les pressions communautaristes, d'opinions ou de croyance. Le port du voile, est pour nous une atteinte à la
dignité et à la liberté des femmes, et cela nous le disons avec des millions de musulmanes, en France et dans
le monde, qui attendent de notre république une grande fermeté sur cette question..

Exercées à la veille citoyenne par nos formations, nous sommes aujourd'hui militantes pour une Europe laïque,
et nous demandons la suppression de l'article 51 de la nouvelle constitution européenne. L'Europe ne doit avoir
aucun dialogue pour ce qui concerne l'organisation de la vie publique avec les religions qui ne respectent pas le
principe fondamental d'égalité en discriminant les femmes.

Accrédité par l'O.N.U. pour participer à la quatrième conférence mondiale sur les femmes, le Mouvement Jeunes
femmes a conduit un atelier sur la laïcité et le droit des femmes au forum des O.N.G.

Au sein du C.P.L. (Comité Permanent de Liaison d'associations abolitionnistes), et avec lui, nous nous
opposons à la réglementation de la prostitution en France et en Europe. Nous réfutons l'argument d'une
prostitution dite "libre" qu'il faudrait protéger et réglementer. Notre expérience d'écoute et d'accompagnement, y
compris judiciaire des femmes victimes de violence, notre participation à la création et au fonctionnement du
C.F.C.V.( Collectif Feministe Contre le Viol) nous montre comment une femme peut être amenée à se soumettre
"volontairement" aux pires traitements.

Notre association donne à ses adhérentes les moyens de se former à l'écoute et à l'accompagnement des
femmes victimes de violences. Stages et séminaires sont animés par une équipe de formatrice bénévoles.
Cette formation se prolonge par des colloques organisés chaque années autour d'une réflexion sur des faits
sociaux.

La pratique Jeunes Femmes c'est la laïcité mise en acte : d'abord, la rencontre de celles qui croient en Dieu et
de celles qui n'y croient pas, sans éluder et sans mettre en retrait cette catégorie de convictions, l'écoute et le
temps qu'il y faut pour dégager les positions du mouvement, pour accompagner celles qui réclament notre aide,
pour comprendre et respecter ensuite la liberté pour chacune de choisir sa façon de participer, la démocratie


vivante et ombrageuse d'une gestion décentralisée, la liberté pour les groupes locaux de se saisir d'actions
diversifiées dans le cadre des objectifs.

Le Mouvement Jeunes Femmes, riche d'une histoire qui fonde ses compétences et ses analyses est un
mouvement de réflexion, de formation et d'action au services des femmes et de leurs droits.